Améliorer la productivité des cultures et la résilience au climat pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali

Une délégation de l’Union européenne et des Etats membres visite l’ICRISAT et ses partenaires

La délégation conduite par l’Ambassadeur de l’Union européenne, Bart Ouvry, accompagnée de sa collègue Kristina Kühnel, Ambassadrice de Suède et des représentants des Ambassades d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, du Luxembourg) et du Danemark, a visité ce jour mercredi 29 juin 2022 le centre régional de recherche l’ICRISAT ​ sis à Samanko, à quelques kilomètres de Bamako, qui regroupe plusieurs instituts (Worldveg – Centre mondial pour les légumes; ICRAF – Centre mondial pour l’agroforesterie; IITA – Institut international d’agriculture tropicale; ILRI – Institut international de recherche sur l’élevage) travaillant sur la recherche pour améliorer la productivité des cultures et la résilience au climat pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali:

« Créé en 1972, la mission de l’ICRISAT consiste à contribuer au rehaussement des capacités de 600 millions de personnes à surmonter la faim, la pauvreté et la dégradation de l’environnement sous les tropiques semi-arides grâce à la pratique d’une agriculture toujours plus efficace et résiliente au changement climatique » a fait remarquer le Dr Ramadjita Tabo, Directeur de l’ICRISAT pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

En étroite collaboration avec les systèmes nationaux de recherche et leurs partenaires intervenant dans les chaînes de valeurs agricoles, l’institut a contribué aux succès et à l’impact de la recherche agricole en développant notamment de nouvelles variétés à haut rendement, riches en nutriments et adaptées aux diverses zones agro-climatiques et répondant aux exigences des producteurs, des ménages, des transformateurs/trices en termes de qualité, de demande du marché et d’utilisation. L’initiative « Smart Food » (alimentation saine, intelligente et équilibrée) a notamment pour but d’assurer aux enfants une ration alimentaire quotidienne équilibrée à travers l’utilisation de céréales bio-fortifiées en fer et en Zinc a-t-il dit.

L’institut a également contribué, au développement et la dissémination de variétés améliorées et hybrides de sorgho, mil et arachide, qui ont permis aux agriculteurs d’améliorer leur productivité, la collecte, la caractérisation et la conservation des ressources génétiques du mil, du sorgho et de l’arachide ; au développement de technologies de gestion intégrée de fertilité des sols et de conservation de l’eau comme le microdosage des engrais.

De la gauche vers la droite: S.E Bart Ouvry et Dr Ramadjita Tabo. Photo N. Diakite
La visite a commencé par une exposition de produits « Smart Food » à base de mil, de sorgho, arachide et niébé. Initiée en 2017 par l’ICRISAT et ses partenaires, l’initiative vise à promouvoir une alimentation saine, équilibrée et intelligente à travers une production et un développement des chaînes de valeurs de ces cultures riches en nutriments, climato-résilientes et disponibles localement afin d’améliorer la nutrition et les conditions de vies des petits exploitants.
 Mme Agathe Diama présente l’initiative Smart Food à la délégation de l’Europe. Photo N. Diakite, ICRISAT.
La délégation a pu visiter ensuite un laboratoire de pointe pour le test et la gestion intégrée de l’aflatoxine ainsi qu’une banque de gènes et des serres expérimentales de l’ICRISAT. Des démonstrations faisant usage du numérique pour l’information agricole et pour les enquêtes agricoles ainsi que des équipements port-récolte des cultures ont également retenu l’attention des visiteurs.

Elle a aussi pu apprécier une exposition des semences de Brachiaria et des vaccins par l’institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) ainsi qu’une autre concernant les technologies de l’institut d’agriculture tropicale (IITA). La visite s’est ensuite poursuivie avec une démonstration du système de jardin hors sol, des infrastructures de réfrigération et de conservation des légumes ainsi que des chambres froides pour le stockage des semences maraichères et une exposition de semences de Worldveg. ​ La délégation a, pour finir, pu visiter une pépinière des essences agroforestières de CIFOR-ICRAF.

Au terme de la visite, l’Ambassadeur de l’Union européenne, Bart Ouvry a « salué les efforts des instituts de recherche, ICRISAT, CIFOR-ICRAF, Worldveg, ILRI, IITA, pour l’impact de leurs partenariats dans le domaine de la recherche agricole pour le développement aux côtes des maliens et a souligné le soutien de l’Union européenne en faveur de l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que des revenus des petits exploitants agricoles ».

Pour finir, il a remercié en particulier l’ICRISAT qui héberge tous ces centres de recherches au Mali et qui vient de célébrer ses 50 ans dans le monde tout en le félicitant pour son Prix africain de l’alimentation 2021.

“Visite au Centre de recherche agricole à Samanko de #TeamEurope: ce centre de recherche mérite nos appuis, il développe des solutions pour permettre aux Saheliens d’augmenter qualité et quantité de l’alimentation. Un enjeu fondamental au vu de la situation alimentaire mondiale! ”.

Visite au Laboratoire de pathologie de l’ICRISAT. Photo N. Diakite, ICRISAT.

Contexte

Le développement de l’agriculture et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle est un domaine majeur des interventions de l’Union européenne. L’Union européenne appuie les centres internationaux de recherche agronomique qui œuvrent en partenariat avec l’institut d’économie rurale (IER) du Mali dans le cadre de nombreux projets.

Au nombre des projets financés par l’Union européenne et en cours de mise en œuvre dans le domaine de la recherche agricole pour le développement, il y a APSAN-Mali “Améliorer la productivité des cultures et la résilience au climat pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali ”. Le projet qui est mis en œuvre par l’ICRISAT vise à contribuer à l’augmentation durable de la productivité agricole et des revenus des agriculteurs dans le contexte du changement climatique dans quatre régions d’intervention, cible 10 000 producteurs (trices) dans les régions de Sikasso, Kayes, Ségou et Koulikoro. Les Pays Bas et l’Allemagne financent aussi des projets de recherche à travers l’ICRISAT pour par exemple la mise à l’échelle de variétés améliorées d’arachide ou de nouvelles variétés de sorgho et de mil de haut rendement et riches en nutriments.

Un autre projet important est le programme Reverdir l’Afrique mise en œuvre par CIFOR-ICRAF pour la restauration des terres à travers l’agroforesterie et l’adoption et la mise à échelle des pratiques comme la Régénération naturelle assistée (RNA). L’Allemagne, la Belgique et le Pays-Bas soutiennent également CIFOR-ICRAF dans des projets comme l’agroforesterie ou l’agroécologie.

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