Plus de 80 000 agriculteurs, producteurs de semences et de céréales, revendeurs agricoles et transformateurs au Mali ont été touchés par le biais de messages radiophoniques et télévisés en 2020. Cela a complété 145 démonstrations de nouvelles variétés de sorgho, mil, arachide et niébé auprès de 3 300 producteurs.
Même en période de pandémie, le soutien aux agriculteurs doit se poursuivre, comme bien démontré au cours de la première année d’exécution du projet UE-APSAN-Mali. La modernisation des programmes de sélection par le moyen d’un avancement rapide de génération (RapidGen) et le renforcement des capacités des jeunes chercheurs ont constitué des éléments importants des progrès réalisés.
Les programmes de sélection de l’ICRISAT sont en cours de modernisation pour développer rapidement des variétés de cultures intelligentes face au climat et qui répondent à la demande du marché. Ce travail a permis notamment aux programmes de sélection de l’Institut national de recherche agronomique (IER) au Mali de démarrer la production de contre-saison et, en utilisant RapidGen (Avancement rapide de génération) à travers les infrastructures d’irrigation, de produire deux générations de matériel de reproduction par an au lieu d’une. L’année dernière, des essais variétaux pour les quatre cultures du projet ont été mis en place par l’ICRISAT et l’IER.
Ces résultats majeurs de la première année de mise en œuvre du projet EU-APSAN-Mali, ont été annoncés par le Dr Ramadjita Tabo, Directeur Régional et du programme de recherche de l’ICRISAT en Afrique de l’Ouest du Centre, lors de la revue annuelle et de planification tenue à la station de recherche de l’ICRISAT à Samanko et au siège de l’IER. L’objectif principal de la réunion était de discuter des résultats obtenus au cours de la première année et de faire le point sur les leçons apprises afin de mieux planifier la deuxième année.
Remerciant l’Union européenne et les participants au projet pour les résultats obtenus en un temps record, le Dr Tabo a rappelé que : « Ce projet, qui vise à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 10 000 bénéficiaires directs, et également indirectement à 30 000 producteurs de sorgho, mil, arachide et le niébé au Mali, a enregistré des résultats encourageants malgré la contrainte de la crise sanitaire de la COVID-19.
Olivier Lefay, Chargé de programme, Sécurité alimentaire, Délégation de l’Union Européenne au Mali et point focal du projet UE-APSAN-Mali, a également apprécié les efforts consentis pour accroître la productivité et sortir les populations de la pauvreté et de la malnutrition. Il s’est dit encouragé par le transfert de technologie et de compétences et par les relations entre les différentes parties prenantes dans le cadre d’un processus d’apprentissage continu. M. Lefay a souligné le rôle important de l’initiative Smart Food dans la mise en œuvre du projet au Mali. Dans l’immédiat, le projet prévoit dans le cadre son volet Smart Food, de tester l’acceptabilité des aliments intelligents à travers des études prenant en considération les variétés évaluées et acceptées par les populations.
Le Dr Modibo Sylla, représentant du Directeur général de l’IER, et le Dr Mohamed Dicko, Coordinateur scientifique des cultures irriguées à l’IER, représentant le point focal du projet EU-APSAN-Mali à l’IER, ont salué la contribution du projet à l’augmentation de la productivité du sorgho, du mil, de l’arachide et du niébé dans les régions cibles. Ils ont également remercié la délégation de l’Union européenne pour son soutien au développement agricole au Mali.
Le Dr Baloua Nebie, coordinateur de projet UE-APSAN-Mali à l’ICRISAT, a décrit les objectifs du projet, les chemins d’impact, les zones d’intervention et les cibles du projet ainsi que les principaux résultats obtenus. Il a mentionné que sur les 38 activités proposées dans le document de projet, 27 ont effectivement démarré, concluant à un taux de mise en œuvre de 76%. « L’échec de la réalisation et le retard dans le démarrage de certaines activités sont principalement dus aux restrictions liées à la COVID-19 mais le taux de réussite est élevé », a expliqué le Dr Nebie en décrivant une évaluation rurale participative des variétés de sorgho qui a été réalisée. En synergie avec le projet AVISA ; des essais régionaux mis en œuvre dans huit pays (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Sénégal, Togo, Ghana et Nigéria) et 54 variétés partagées avec des partenaires en Afrique de l’Ouest et centrale (AOC) a-t-il souligné.
Une autre réalisation importante du projet est que neuf doctorants (quatre à l’ICRISAT, quatre à l’IER et un doctorant hébergé par le programme WASCAL) et trois étudiants en Master ont été soutenus par le projet pour leur stage de fin d’études à l’ICRISAT. Le Dr Dicko a également souligné la force du projet en termes de renforcement des capacités: six stagiaires (étudiants de niveau maîtrise) et un doctorant dans le cadre de chaque programme de recherche et 43 autres stagiaires à la maîtrise ont été soutenus. A cette occasion, les doctorants recrutés à l’ICRISAT et à l’IER ont chacun (e) présenté leur thème et protocole de recherche. « Nous avons mené des essais préliminaires, des essais participatifs et des démonstrations, et distribué des mini-sachets de semences des variétés promues », a ajouté le Dr Dicko. « Les activités de modernisation des programmes de sélection ont contribué au renforcement du système d’irrigation des quatre cultures et à la rénovation des serres et des zones de séchage du sorgho et des arachides au sein de l’IER. En outre, des essais régionaux ont été menés avec 20 variétés de mil ; 28 variétés (16 à double usage) de sorgho ; 18 variétés d’arachide ; et 22 variétés de niébé.
Parmi les autres faits marquants de la réunion, il faut noter une discussion sur la sélection variétale participative dans le processus d’amélioration génétique des cultures, les outils de gestion des données et les plateformes d’innovation. Selon un témoignage rapporté par Mme Aminata Tangara, Directrice de l’ONG MALIMARK (Mali Agricultural Market Development Trust) et de son équipe, « Les plateformes d’innovation du projet ont permis de former davantage de producteurs aux techniques de production de semences hybrides ; de distribuer des mini-sachets aux producteurs et ainsi d’améliorer l’accès à de nouvelles variétés de niébé, de sorgho, de mil et d’arachide. »

Projet : Amélioration de la productivité des cultures et de la résilience climatique pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali (UE-APSAN-Mali) Bailleur de fonds : Union européenne Partenaires : Institut d’économie rurale (IER); Organisations paysannes (Union locale des producteurs de céréales-ULPC, Sene Yiriwaton, Coopérative des producteurs de semence du Mande-COOPROSEM, Union Nietaa et Jigiseme; Services de vulgarisation; Direction nationale de l’agriculture-DNA et en particulier les secteurs agricoles de Kayes, Ségou, Kita, Koutiala et Yorosso; ONG (Mali Agricultural Market Development Trust – MALIMARK, European Cooperative for Rural Development-EUCORD, Association Malienne d’Éveil au Développement Durable-AMEDD); sociétés semencières (SOPROSA, Camara Semence, Dounka fa, Faso Kaba et Zamoho); Universités au Mali; CORAF / WECARD; et ICRISAT. |
Ce travail contribue aux objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD 1 ; 2 ; 8 et 17). ![]() ![]() ![]() |

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